Micah Charlie Atwood ~ Devil inside my soul . | UC

A T W O O D ,
Micah Charlie .

» Nom ; Atwood. Je tiens ce nom de mon grand père, je n’ai jamais connu mes parents et n’avait que lui. Je ne connais pas les origines de mon nom, je sais seulement que mes ancêtres étaient Américains et qu’ils sont venus en Angleterre pour fuir quelque chose dont j'ignore encore tous.
» Prénom ; Micah Charlie. Mon prénom de base est censé être Michaëla, mais depuis que je suis toute petite on m’appelle simplement Micah, alors c’est resté depuis tous ce temps. Mon second prénom, je le tiens de mon arrière grand-mère qui s’appelait Charlotte. A croire que dans ma famille ils préféraient tous les raccourcis, on m’a donc donné le nom Charlie, en son honneur. Beaucoup de gens m’appellent simplement Atwood, ce qui a le don de m’énerver au plus haut point. Simplement Micah, sans entrer dans les détails, je m’appelle Micah.
» Age ; Deux cent quatre vingt dix huit ans. Je suis à la limite des trois cent ans. Comment ais-je fais pour tenir jusque là ? Et bien plus le temps passe, plus on apprend à être patient, et puis de toute façon j’ai toujours eu un tas de distractions. Je suis née en mille six cent quarante deux, vers la mi-avril, je ne me souviens pas de tous, mais en tous cas, cela fait bien longtemps.
» Nature ; Immortelle, vampire. Ma nature est de ceux qui ont le sang froid, qui ont la peau dure et de ceux qui n’ont pas d’âmes. J’aime me définir comme un vampire, comme quelqu’un que personne ne peut atteindre et que tout le monde peut craindre. Je ne suis pas née gentille, et je ne le deviendrais surement jamais. Je n’agis uniquement pas instinct. On me craint surement parce que je ne laisse pas beaucoup de vivant sur ma route. Je suis devenue quelqu’un dont on peut avoir peur, quelqu’un qui au contraire n’a peur de rien. J’aime ce sentiment qui m’envahit lorsque je pourchasse mes proies, lorsqu’elles viennent jusqu'à me supplier de les laisser en vie. Des remords ? Je n’en n’éprouve aucun. Je suis comme je suis, j’assume le fait de tuer. J’assume ma nature, mon statut d’immortel et je me battrai pour le défendre.

Spoiler:

Micah Charlie Atwood ~ Devil inside my soul . | UC Nr360x200

« Become somebody else »

Tout homme normalement constitué, doit parfois tenter de remonter ses manches, de hisser le drapeau noir et de se mettre à trancher des gorges.

– H.L. Mencken

Il faisait froid, le vent qui soufflait ébouriffait mes cheveux et me glaçait le sang. Je me souviens de ce moment parfaitement. Comme si cela c’était passé hier. C’était en Octobre mille six cent soixante deux. Il faisait trop froid pour que la plupart des gens sortent dehors. J’avais vingt ans et encore toute la vie devant moi, mais bizarrement cette journée était loin d’être une des pires que j’avais vécu. La nuit c’était abattu sur Londres, sur ces quartiers qui, maintenant, ne fonctionnaient que grâce à des lampadaires peu fiables. Je pressais le pas, en espérant peut-être arriver plus vite chez moi et pouvoir profiter de la pauvre chaleur qui y régnait. La ruelle que j’empruntais tous les jours était déserte. C’était un simple raccourci dans lequel je restais que très peu de temps, par peur surement. Je me souviens de mes ressentis, de ce froid qui me glaçait le sang et de bruits de pas derrière moi…

Je presse le pas, encore une fois, j’ai peur. Mon cœur s’accélère au rythme effréné de mes pas, je cours presque. Je n’ose pas me retourner par peur de voir qui se cache derrière moi. J’ai l’impression de savoir ce qui va m’attendre. La mort ? Plus j’y pense, plus j’ai peur. Mon cœur ne cesse de faire des bons dans ma poitrine. J’essaie de reprendre mon souffle, de respirer. Mes efforts n’offrent rien de bon. Je commence à m’essouffler, à peine suis-je arriver au bout de la ruelle que je m’écroule à terre. Il paraît que j’ai le cœur fragile. Je regarde la ruelle. Rien. Juste la fumée des chaumes. Pas de méchant à l’horizon. Mon cœur reprend alors, une allure normale, mon pouls se calme. Je reprends alors une grande bouffée d’air et expire avec un sourire aux lèvres. Plus de peur que de mal comme on dit. Néanmoins je ne suis pas rassurée pour autant. Je me relève difficilement mes membres sont engourdit par le froid et par cette course contre l’homme invisible. Je suis stupide. A cette instant je ne peux que sourire de cette peur qui a prit le contrôle de moi. Il y a tellement de légendes. Je regarde une dernière fois derrière moi, histoire de me rassurer. Personne en vue. Je continue alors ma route.

INCONNU

« Eh ! Tu ne serais pas Michaëla Atwood par hasard ? »

MOI

« Micah ! Que voulez-vous ? »

INCONNU N°2

« Toi ! »

Deux hommes. Sortant de la ruelle. Et moi qui croyais être seule. Ils s’avancent vers moi un sourire aux lèvres. J’ai peur. Ils me font peur. Je recule de quelques pas pour me retrouver sur la route. Ils ricanent et se disent des messes basses que je suis incapable d’entendre. Je sens mon pouls s’accélérer et battre à toute vitesse dans ma tête. Je n’ai jamais été du genre à croire au destin mais là pourtant je suis presque sûre de comment va finir cette soirée. Je ne peux pas voir la réalité en face. Sans que je m’y attende, un troisième débarque derrière moi, et m’oblige à avancer. Je n’ose pas me débattre, ni même crier. J’ouvre la bouche, mais aucun mot de sort. Je suis tellement paniquer que mes cordes vocales sont à secs. Je commence à trembler. Le troisième homme me jette violemment contre le mur. Ils m’encerclent. Je ne peux rien faire je suis impuissante face à eux. Je distingue alors leur visage grâce au réverbère. Ils sont tous les trois plutôt vieux, d’une quarantaine d’années. Ils puent l’alcool à pleins nez.

INCONNU

« N’aies pas peur, ma jolie ! »

MOI

« Ne me touchez pas, bande de… »

Je les repousse en espérant peut-être pouvoir m’enfuir. Au lieu de ça, le deuxième homme s’approche de moi et me caresse le visage, je lui mords la main avec force. Il se met à crier un tas d’injures avant de me gifler violemment. Je porte ma main à ma joue rougit par le coup. La bouche ouverte, je m’apprête à répliquer quand je fais demi-tour, sachant pertinemment que ça n’arrangera pas mon cas. Le troisième homme sort alors une corde de je-ne-sais-où. Et commence à m’attacher les bras à l’aide des deux autres vu comment je me débats. Je refuse de les laisser gagner. Pourtant me voilà les mains attachées dans le dos sans défenses. Je commence à crier aussi fort que je peux, mais ma voix finit par se casser et je me mets à cracher mes poumons tellement j’ai mal à la gorge. Les trois hommes ricanent et commencent à s’approcher de plus en plus de moi.

HOMME

« Ne vous a-t-on pas dit que d’importuner une jeune femme pouvait salir vos âmes ? »

INCONNU

« Qui es-tu ? »

HOMME

« Vous les humains, avez toujours les mêmes questions « Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Que veux-tu ? » Alors pour faire cours je dirais simplement que vous ne devriez pas importuner cette jolie demoiselle ! »

INCONNU N°2

ricanant

« Ah oui ? Et pourquoi ? »

HOMME

« Parce que je vous le demande ! »

INCONNU

rit

« Et crois-tu que nous allons t’écouter misérable ? »

HOMME

« Vous devriez. Partez tant que vous le pouvez encore ! »

Le dernier homme, sort de nulle part. Je ne l’ai même pas entendu arriver. Les trois autres hommes aussi apparemment. Tiens. Il les menace. Je me demande pourquoi, il fait tous ça. Encore un homme qui essaie de se faire passer pour un chevalier servant auprès d’une demoiselle. En l’occurrence c’est moi cette demoiselle. Quelle chance j’ai ce soir. L’ombre cache le visage de mon chevalier servant, je ne distingue pas vraiment ces traits, en tous cas, je sais qu’il est plus jeune que les trois hommes, et qu’il pourrait facilement se faire tuer. Néanmoins, il a l’air tellement sérieux lorsqu’il prononce ses paroles. Moi, je reste silencieuse et observe la scène, tout en essayant de défaire les nœuds qui m’attachent les mains. Les trois hommes rient toujours. Le dernier arrivant, hausse alors les épaules l’air de dire « Je vous avais prévenu ». La scène qui suit se passe tellement rapidement que je n’ai à peine le temps de réaliser que trois meurtres se passent sous mes yeux. Il est d’une rapidité extrême, il va si vite que je le vois à peine se déplacer. Dès qu’il a finit son travail il s’approche alors de moi. Je n’ai à peine bougé. Je n’ose pas respirer par peur qu’il me tue moi aussi. J’arrive alors à défaire les quelques nœuds qui reliaient mes mains et commence à courir à toute vitesse. Je ne sais pas où je vais mais je cours aussi vite que possible. Je me retourne alors pour voir où est l’homme. Il n’est plus là. Rassurée je commence à m’arrêter et dès que je tourne la tête face à la route je le vois. Son visage à quelques centimètre du miens. Je recule alors de quelques pas et manque de tomber sur le sol. Il me rattrape d’une rapidité et d’une délicatesse à couper le souffle.

HOMME

« Au risque de vous paraître déplacer, on m'avait dit que vous étiez belle, mais c'est peu dire... »

MOI

« Je… Je ne veux pas jouer les rabat-joies mais qui êtes-vous ? »

HOMME

« Lex Stevenson, pour vous servir. »

Le dénommé Lex me remets sur pied, j’ai l’impression d’être légère comme une plume. Mon cœur bat toujours aussi vite, ma tête tourne et je commence à ne plus pouvoir respirer. Il me prend par la main et me dirige vers un banc. Je me laisse tomber dessus. Je ferme les yeux et essaye de me remémorer toute cette soirée. Je tremble rien qu’en y repensant. Lex regarde le ciel et les étoiles comme si de rien n’était. Il vient de tuer trois hommes de sang froid et il n’a aucun remord. Il paraît tellement détendu que pas grand monde pourrait le prendre pour quelqu’un de normal. Moi non plus d’ailleurs. Même s’il vient de me sauver d’une mort certaine, je suis incapable de ne pas le voir comme quelqu’un de maléfique. Je n’ose pas le regarder. La tête entre les mains, je soupire. Mon esprit s’embrouille, je ne sais plus quoi penser. Soudain, je sens un souffle froid dans mon cou. Je tourne violemment la tête. Elle cogne contre quelque chose de dur. Aussi dur que du marbre aussi froid qu’un glaçon.

MOI

« Bon sang, ça fait mal. »

LEX

« Je… Je suis désolée, mais, vous sentez si bon. »

MOI

« Par…Pardon ? »

LEX

« Que diriez-vous d’une vie éternelle ? »

MOI

« J-Je ne vous suis pas… »

LEX

« Vivre éternellement, libre et sans condition ! »

MOI

« Pourquoi faire ? »

LEX

« Voulez-vous vraiment vieillir, mourir, sans avoir pu faire tout ce que vous désiriez ? Je vous offre l’unique chance de pouvoir être puissante et encore plus belle que vous ne l’êtes déjà. »

MOI

« C’est très aimable à vous, mais non merci. »

LEX

« Refuser une telle opportunité pourrait vous coûter la vie ! »

MOI

« Si je comprends bien c’est un ultimatum ? »

LEX

« Oui, princesse ! Ou vous me laissez faire ce que je suis censé faire ou bien je vous tue de sang froid même si ça serait un énorme gâchis. »

J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Suis-je donc condamnée ? Il me cherchait. Il m’a sauvé la vie pour ensuite vouloir la reprendre. Je ne sais pas ce qu’il veut me faire mais je refuse de devenir cette chose dont il parle. J’ignore en face de qui je me trouve. Il paraissait gentil aux premiers abords, mais finalement, il ne faut jamais se fier aux apparences elles sont trompeuses. Je le regarde. Et là, je m’aperçois de quelque chose que je n’avais pas encore remarqué. Sa peau est si blanche qu’on pourrait presque voir à travers, sa peau est dure comme du marbre, il est aussi beau qu’un dieu. Je comprends alors ce qui m’arrive. Toutes ces légendes dont se méfient les gens sont donc vraies. Les vampires existent. Je le fixe. Il me sourit. Je vois ses dents blanches bien alignées. Finalement ça n’est pas une fin si triste ? Je refuse de mourir. Alors devenir un vampire m’apportera surement beaucoup plus que la mort. Je hoche la tête en signe d’abandon. Je me laisse faire. Il s’approche de moi. Je sens sa bouche parcourir mon cou. Ses dents s’enfoncent alors dans ma chair. J’ai envie de crier, mais comme toujours ma voix reste bloquée. Je sens le venin envahir mon corps. Ce dernier me brûle, j’ai mal. Tous mes muscles se contractent. Je sens qu’il lâche prise. Je me retrouve allongée sur le sol. Entre la mort et l’agonie. Je suis prise de violentes convulsions. Je n’ai qu’une envie c’est que mon corps rejette le venin. Je suis incapable de faire quoi que ce soit. Je subis en silence…